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 Nous sommes tous des malades mentaux • Shyann A. Jensen

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Hamza K. Næss
Hamza K. Næss

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Nous sommes tous des malades mentaux • Shyann A. Jensen Vide
MessageSujet: Nous sommes tous des malades mentaux • Shyann A. Jensen   Nous sommes tous des malades mentaux • Shyann A. Jensen Icon_minitime108.05.11 16:57

Nous sommes tous des malades mentaux • Shyann A. Jensen 150042Sanstitre12

© Kazumi

    Le monde tourne, c'est tout. On peut s'accrocher et tourner avec, ou se lever pour protester et se faire éjecter.


La musique gronde telle la pluie à l'extérieur, un doux rythme de métal, liant la poésie des mots et l'harmonie des instruments. Car contrairement à la réputation bien violente de ce style musical, les véritables groupes de métal savent mélanger délicatesse et rage, ils créent le paradoxe. Ainsi, Children Of Bodom valse avec son fabuleux tire « Touch like angel of death », la musique s'étend puis s'étire sur le texte de cette dernière. Un sourire se dessine sur les lèvres du jeune-homme et sa tête bascule légèrement d'avant en arrière, comme pour exprimer une profonde satisfaction. Allongé ou plutôt écroulé sur son lit, torse nu, il savoure par la même occasion un livre de grand auteur, Stephen King, le maitre de l'horreur tel est son surnom, avec son « Ça ». Il jette le bouquin sur le sol, installant ses deux mains derrière son crane pour scruter son plafond, fortement ennuyeux. Hamza s'allume une gitane, en prenant soin de retrouver son cendrier perdu au gré de divers objets mal rangés. Tandis que la musique chante toujours, que la cigarette se consume sous les aspirations machinales, que Stephen King repose sur le plancher, Hamza réfléchit. D'un naturel pensif, il se demande où est passée sa sœur ainée, voilà trois nuits qu'elle ne rentre guère à la maison, même s'il la considère comme une vulgaire fille de joie, il s'inquiète pour sa santé physique et morale. Sa sœur est une femme compliquée, une créature de l'humanité qui n'aurait guère dû finir ainsi, elle lui aspire une triste déception. Sa sœur lui rappèle sans cesse qu'aucun destin n'est tracé, que même la plus chastes des damoiselles peut se transformer en catin mangeuse d'hommes à tout instant. En parlant de « mangeuse d'hommes, Dame à l'appétit dévastateur », les pensées d'Hamza dérivent vers son amie joyeusement célèbre, Shyann. Rien que le faîte d'imaginer la jolie et joviale frimousse de la Blonde, le jeune-homme pouffe de rire. Il s'agenouille sur son matelas, observant avec un air méticuleux les photos disposées sur son mur, toute son existence est réunie sur un bout de béton peint en noir. Sa mère apparaît souvent, logiquement : il n'y aucun cliché de son père ou sa sœur ; on y retrouve lui, avec ses amis d'enfance, Kaspar, Aksel, Nat', Kåre dans des situations cocasses, voir étranges. Et bien évidemment, la Shyann. Quand on parle de la rose on en sent le parfum, n'est-ce pas ? La Rose en question n'est ni plus ni moins que la Blonde et le Parfum qui l'accompagne : un SMS douteux. «  Ca fait 20 minutes que je suis au club, et j'ai pas encore aperçu tes fesses dans la foule ! C'est pas que j'ai envie de te voir, mais ramène toi quand même ! » La réaction d'un puceau qui reçoit une subite invitation d'une ravissante – accessoirement, très bonne – mademoiselle est immédiate. Bien entendu, il ne prend guère le temps d'analyser la situation, Hamza saute sous sa douche, enfile un vieux jean clair potable, un ample débardeur noir, une veste banale, sa paire de Doc Martens en cuir, ébouriffe ses cheveux devant le miroir et dans un long soupir, s'extirpe de la salle de bain. Descendant, dévalant les escaliers, une fois en bas, il prend soin de remonter ces derniers en vitesse, tout simplement pour aller éteindre la musique, il ne souhaite guère que sa mère ne puisse se reposer faute d'un ridicule oubli. La fainéantise ne doit guère entrer dans les critères de Hamza, ne serait-ce que pour le bien-être de sa « maman » qu'il aime tant. Alors, juste avant de partir direction le « Club Musical », il rentre silencieusement dans la chambre de sa génitrice endormie pour embrasser son front avec tendresse. Une façon de lui dire « au revoir » très commune chez lui, il essayera de rentrer avant le levé du jour, pense-t-il.

Le brouhaha d'une ville est oppressant. Les voitures souillent l'air et attaquent nos oreilles, les passants errent çà et là, les diverses animations vivent et Hamza lui, se déplace à vive allure, la tête basse, regardant d'une façon presque mécanique ses pieds qui exécutent le pareil mouvement sans fin. Le jeune-homme sort son portable de sa poche et compose un message à Shyann, qui dit : « J'arrive, ton impatience m'étonnera toujours et surtout, ton talent inné pour me prévenir à la dernière seconde. PS : Je te montrerai mes fesses de plus prés, la Blonde. » Les yeux sur l'écran du téléphone qui annonce « Message envoyé », il rentre dans un individu.
    – Je suis désolé, balance-t-il sans chercher à comprendre qui est la personne bousculée.
    – Hamza !
    – Oh... Salut … Henri. Tu vas bien, depuis tout ce temps ?
    – Ça peut aller et toi ?
    – Idem. Bon, je peux pas rester, je dois retrouver une amie.
    – Toujours entouré de nanas, pourquoi tu ne les sautes pas ? Tu es vraiment un cas toi.
    – Je tâcherai d'y penser hein mec, à plus, répondit-il en serrant la main du type avant de continuer sa route.
Pourquoi le moindre de ses amis, ou pour le coup là une connaissance, lui parle constamment de sexe. Le sexe est-il si présent que cela dans la vie d'un humain ? Il est vrai, Hamza est un homme à femme, et il est vrai aussi qu'il ne baise – pour faire dans la politesse et l'élégance de la langue – guère avec. C'est un mec bien, sans rire. De toute façon, les mauvaises blagues sur son état de « Puceau » ne l'atteignent plus avec le temps, c'est fou comme sa virginité est célèbre dans la région. Passons ce triste sujet, le club musical n'est qu'à quelques pas et il se réjouit d'y être enfin arrivé. Car, quand bien même c'est un lieu qu'Hamza adore, c'est un lieu aussi bien éloigné de chez lui. Il ouvre la porte peu accueillante du bâtiment, adresse un signe de la main synonyme de « Bonsoir » au propriétaire stone de l'endroit et monte les escaliers. Le club est un recueil pour les musiciens du coin, mais également le recueil des fêtards du quartier, leur soirée sont prodigieuse. Lorsque l'idée lui vint d'embraser une clope, celle de se servir un verre suit le même chemin, gitane entre les lèvres, direction le bar, il croisa quelques amis à qu'il serra la main ou embrassa les deux joues. Ainsi, la traversée de l'entrée de la pièce jusqu'au bar fut une épreuve périlleuse. Cependant, il y arriva et au passage, lança un bref regard examinateur pour tenter de repérer Shyann au sein de la foule, en vain. Il tire une énorme bouffée sur sa cigarette et s'ouvre une bière. Un excellent album des Doors fait vibrer son ouïe, fatalement un des meilleurs groupes de rock psychédélique de tous les temps. La chevelure dorée de celle qu'il cherchait apparaît enfin dans son champ de vision, après l'avoir observé quelques secondes, il s'empresse donc d'aller la surprendre. Hamza l'enlace subitement par derrière, tenant les poignets de la Mignonne et lui baisant affectueusement le cou.
    – J'espère que je ne t'ai pas trop fait attendre.


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Shyann A. Jensen
Shyann A. Jensen

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MessageSujet: Re: Nous sommes tous des malades mentaux • Shyann A. Jensen   Nous sommes tous des malades mentaux • Shyann A. Jensen Icon_minitime108.05.11 17:50

Nous sommes tous des malades mentaux • Shyann A. Jensen 110508051559626413

    « I'm you, you on me
    I want you need to suffer
    It's so sad
    A fucking mad »


Une heure passée. Une heure passée à courir sous la flotte à la recherche de nouveaux clichés, mais rien, ce n'est pas une bonne journée aujourd'hui, la Blonde n'a pas l'inspiration qu'elle croyait, rien ne lui vient, ou elle n'a juste pas envie, il y a des jours comme ça où l'envie n'y est pas, autant rentrer. Elle se remet à courir à travers les rues de Svånhild , bousculant les quelques courageux passants qui eux, marchent tranquillement, ne semblant pas être affolé par l'averse qui tombe. Elle les entend l'insulter, ils grognent, elle s'en tape, comme si c'était un temps à se balader et à admirer le paysage. Décidément, elle n'y comprendrait donc jamais rien. Elle arrive finalement devant la porte de sa maison, ses longues chevelures blondes dégoulinant le long de son visage, ses vêtements collant sur son corps et ne formant presque plus qu'un avec sa peau. Elle ne trouve pas ses clés, elle s'énerve. Elle les trouve enfin, ses voisins la regarde comme une étrange bête. Un vieux couple de grincheux, elle a déjà eu de nombreux soucis avec eux, ils sont toujours en train de se plaindre, de trouver quelque chose à dire, de lui reprocher ceci et cela. La vieille se trouve au carreau de la cuisine, à demi cachée par la rideau. Shyann se tourne vers elle, lève son majeur tout en affichant un large sourire, puis rentre chez elle. Elle a pu constater la mine outrée de la vieille sûrement déjà partie faire par de son rapport à son mari.
Shyann traverse le couloir et se dirige vers la salle de bain. Elle se regarde furtivement dans le miroir, quelle mine affreuse. Elle retire chacun de ses vêtements, redécouvrant peu à peu son corps abîmé et rougi par la fraîcheur de la pluie. Elle jette un petit coup d'oeil à sa toute dernière folie, son tatouage, discrètement placé au dessus de sa fesse droite. Tout frais de deux jours, il reste encore quelques traces rouges, mais sa peau commence à dégonfler, elle est fière. La Blonde entre dans sa douche, tourne le robinet d'eau chaude et se laisse aller. Ses pensées se tournent vers ce très cher Hamza. Il n'est pas rare qu'elle pense à lui, même lorsqu'elle est dans sa douche, enfin SURTOUT lorsqu'elle est dans sa douche. C'est probablement le type qu'elle arrive le moins à comprendre, elle l'admire. Comment peut-il réussir à résister à la tentation telle que le sexe ? Combien de fois se sont-ils, Hamza et elle, retrouvés dans des situations pour le moins ' chaudes ' qui n'aboutissaient à rien ? Oui, pour ça, elle lui porte une très forte admiration. L'envie de le voir lui prend. Il sera sûrement au club ce soir, il y est toujours. Shy sort de sa douche, attrape la première serviette qui se trouve dans ce monstrueux bordel et part vers sa chambre. Premier coup d'oeil sur le portable de la journée, aucun message, dieu que c'est calme en ce moment, si calme qu'elle ne se souvient pas franchement avoir bu récemment, il y a vraiment des choses à arranger. Elle ouvre les portes de son armoire, elle paraît si vide à côté de la tonne de linge qui recouvre le parquet. Elle trouve tout de même un jean slim troué, un tee shirt blanc large qui lui dévoile négligemment une épaule, ça fera l'affaire. Elle enfile une paire de low boots, attrape sa veste ainsi que les clés qu'elle tâchera de ne pas perdre et sort de sa résidence.
Il doit être aux environs de dix-neuf heures, les rues sont plus désertes qu'en début d'après-midi. Le club n'est pas trop loin de sa maison, du moins, l'aller est toujours plus simple que le retour, surtout à pieds. Combien de fois la Blonde a t-elle tenté de rentrer dans une maison qui n'était pas la sienne. Elle est d'ailleurs très connue dans son quartier pour ses innombrables conneries. Shy aperçoit le panneau lumineux du club, il y a du monde devant, ils discutent, fument, rigolent, certains vomissent déjà, la soirée promet d'être mouvementée. Le type de l'entrée la reconnaît, lui sourit et lui ouvre la porte. Elle entre, très peu de personnes encore à l'intérieur, Hamza ne devrait pas être dur à trouver. Shy part d'abord se chercher à boire, pas questions de changer les bonnes habitudes, une bonne vodka orange, rien de tel après une si longue journée. Elle passe un rapide coup d'oeil dans la salle, pas l'ombre de celui qu'elle veut voir. Elle paraît presque choquée de sa non-présence. Elle sort son portable, toujours pas de messages, elle lui en envoi donc un, ce à quoi il lui répond, presque une demie heure plus tard : « J'arrive, ton impatience m'étonnera toujours et surtout, ton talent inné pour me prévenir à la dernière seconde. PS : Je te montrerai mes fesses de plus prés, la Blonde. » Elle affiche un large sourire, satisfaite d'avoir réussi à le faire bouger. Voyant quelques personnes qu'elle reconnaît, elle leur dit bonjour, discutent brièvement, demandent des nouvelles. Soudain, elle sent la chaleur d'un corps se coller contre le sien, de fermes mains lui saisir les poignets, un souffle chaud lui glisser dans le cou. Elle le reconnaîtrait entre mille. Elle se tourne, lui saisit le visage comme si elle allait l'embrasser.

- Tu mériterais d'être puni pour cette attente.
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